Paysages gravés, paysages voilés
Par Baldine Saint Girons
(Extrait)
(….) Le graveur est un ouvrier, un artisan. Mais c’est aussi un poéticien et un philosophe. Depuis son plus jeune âge, Maurice Maillard presse la gravure de nous livrer ses secrets, sa « raison d’être ». Intempestive et anachronique, sa pratique lui donne accès à l’atemporalité ou à la supratemporalité, à une écriture primordiale, à une pensée dirigée vers l’amont. Loin de se concentrer sur le seul signifié, il s’interroge sur la portée et l’enjeu de son acte. Rien de plus « réel » que la gravure. Elle échappe à l’écran. Quand on tient une estampe entre ses mains, sous ses yeux, on sent le travail matériel qui la sous-tend : le papier gagne du volume, du relief(….)
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